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Fait Jésus > Un ancien texte

 

 

Exemple d'un point de vue "ouvert"...

(ce que j'écrivais il y a trente ans...)

 

Les textes qui suivent ne représentent ni mon approche ni mes convictions actuels; je viens de les retrouver dans un vieux dossier et j'ai pensé qu'il était utile de les publier:

    - comme témoins d'une étape de mon évolution intérieure avant que je retrouve la foi,

    - et surtout comme exemples de ce que peut être une attitude ouverte "non croyante".

 

Chrétien depuis mon enfance, très engagé jusque vers 1974, j'avais cessé vers 1976 (37 ans) d'aller à la messe, insatisfait par ce que j'y entendais et par la façon dont le christianisme était présenté. Peu après j'avais commencé à travailler à ce qui deviendra peu à peu le livre "Le royaume de l'amour" (voir ici).

- A l'époque où j'ai écrit les textes ci-dessous (1984), Jésus est resté ma boussole, mon guide, mais comme on va le voir je choisis méthodologiquement de ne pas prendre position sur Dieu et sur l'au-delà.

- Et c'est fin 1988, à 49 ans, que Dieu m'a reconverti: je suis devenu convaincu que Jésus est vivant, présent.

Quand j'ai commencé à écrire "Le fait Jésus" vers 2002, j'avais oublié depuis longtemps l'existence de ces textes.

Formés de notes incomplètes et d'esquisses inachevées, non publiés à l'époque, ils sont proposés ci-dessous à titre d'éléments de réflexion.

 

 

Ma position en ce qui concerne le christianisme:

conviction qu'il s'agit d'un apport fondamental à l'humanité

 

Les chrétiens me considéreront comme non chrétien

Car je leur dis:

Je ne sais pas s'il existe un "Dieu"; je ne sais pas si Jésus-Christ est autre chose qu'un homme.

Je ne suis pas un sceptique. Mon attitude, "ouverte", est de ne refuser aucune hypothèse:

 - il est possible qu'il existe des êtres qui sont supérieurs à l'homme, et dont Jésus soit l'envoyé; mais il est possible aussi qu'il ait été simplement un homme.

 - j'admets qu'il puisse peut-être y avoir une continuation de l'existence après la mort, comme j'admets que peut-être il n'y ait rien.

 

Les non chrétiens me considéreront comme chrétien

Car Jésus est quelqu'un dont je crois le témoignage, même si je suis réservé sur les mots qu'il emploie (que l'évangile emploie) pour le décrire. Peut-être ces mots étaient-ils adaptés à l'époque où il a vécu, et où un vocabulaire religieux ("Dieu", "les anges", etc.) était la seule façon possible pour faire comprendre certaines réalités.

Je crois le témoignage de Jésus, que j'ai reçu à travers le témoignage de chrétiens, comme on croit, par exemple, le témoignage de quelqu'un que l'on aurait appris à connaître et qui vous parlerait d'événements qu'il a vécus et qui ont bouleversé sa vie: par exemple qui, en 1944, vous parlerait des camps de concentration, dont vous n'avez jamais entendu parler.

 

Il ne s'agit pas seulement d'une éthique, règle de vie que l'on adopte parce qu'on la considère comme souhaitable, appropriée.

Il s'agit d'une conviction relative à des lois fondamentales de l'humanité: par exemple les béatitudes, le don de soi,...

 

La connaissance humaine ne se base pas seulement sur l'expérimentation de type scientifique. Elle se base aussi sur l'expérience personnelle, l'apprentissage. On apprend à chasser en suivant un chasseur. On apprend, de même, la vérité du christianisme quand on a fréquenté de véritables chrétiens.

 

Que nous dit Jésus?

Que le véritable bonheur, l'épanouissement le plus complet, c'est de se donner. Que c'est en considérant les autres avec autant de respect qu'ils se considèrent eux-mêmes, que les hommes peuvent vivre en paix les uns avec les autres.

Il s'agit de lois fondamentales, "biologiques" en quelque sorte, mais relevant d'un domaine où l'expérience ne peut être que personnelle.

Etant des lois fondamentales, elles sont vraies pour tout homme, même s'il ne les considère pas comme vraies.

Il ne s'agit pas d'une éthique subjective.

Lorsque l'on a acquis cette conviction, cela remet en cause toute votre vie, toutes vos priorités, votre façon de concevoir votre action dans le monde.

 

 

(Autres notes, plus loin dans le même dossier)

 

Je considère que Jésus nous a fait connaître en quelque sorte une "dimension cachée" de l'humanité, l'amour-don, allant jusqu'à la mort; et que ceux qui acceptent cette ouverture sont amenés à changer peu à peu toute leur vie. C'est un peu comme s'ils avaient entrevu, fugitivement, "l'autre côté du tapis": toute la vie humaine leur apparaît différemment.

Je tiens compte de cette façon de percevoir le monde dans ma vie quotidienne, et l'ensemble de ma vie s'en trouve bouleversé: cette perspective est au centre de mes choix, de mes attitudes.

Je réfléchis sur Jésus, pour mieux préciser ce qu'on peut dire sur lui; ce qu'il est.

Je m'interroge: quelle est donc cette puissance qui a bouleversé ma vie.

Qu'il soit bien clair que je ne considère ici ni promesse d'un au-delà, ni "révélation" relative à l'existence d'un Dieu ou d'un "ailleurs". Je ne les tiens, ni pour exclus, ni pour existants.

 

Il y a eu un homme, appelé Jésus, qui, par sa parole et son enseignement, a bouleversé ma vie.

Ce qu'il a fait, ce qu'il a été, me paraît de nature à changer le monde. Et ce qu'il a dit me paraît profondément vrai; je parle ici de son message vu sous un angle non théologique: l'amour-don de soi, jusqu'à la mort.

 

Ma démarche est de considérer les faits et non les mots. Quels faits?

- Le fait que suivre le Christ transforme quelqu'un.

- Le "miracle": un miracle c'est une modification inattendue, au sens des lois scientifiques connues à un moment donné. Je considère comme acquis que l'amour peut faire des miracles. Peut-être pas n'importe lesquels; cela est à voir.

 

J'ai rencontré un homme extraordinaire: Jésus. Certes, il est mort depuis 2000 ans. Mais, à travers ceux qui ont suivi le modèle qu'il nous a proposé, il est possible d'approcher un peu sa personne.

Jésus a changé ma vie; pourtant il ne m'a pas ôté mon esprit critique. Et c'est pourquoi, audacieusement, je propose ici une nouvelle approche du christianisme, qui garde les faits, mais reste ouvert à toute hypothèse en ce qui concerne les éventuelles réalités théologiques ou autres qui les expliquent.

 

Les non chrétiens ne verront sans doute ici qu'une variété particulière de christianisme: ils auront tort, dans la mesure où il ne s'agit pas ici de religion, mais de réflexion sur des faits.

Les chrétiens considéreront sans doute l'approche proposée ici comme non chrétienne: ils auront tort, dans la mesure où "leur hypothèse" (c'est à dire l'interprétation du fait Jésus conformément à leurs affirmations) ne constitue que l'une des hypothèses possibles pour expliquer les faits constatés.

 

Le monde de l'amour

Il y a un monde de l'amour, un peu comme il y a un monde de la musique. Ceux qui connaissent le monde de la musique y trouvent des joies, des harmonies, une profondeur de sentiments, etc. Ils échangent entre eux et "communient" à ce sujet.

Ceux qui connaissent le monde de l'amour voient la vie différemment.

 

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Image de nuages extraite d'une photo de Roland Trenzel