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Approches, suite

Les textes de cette page sont pour l'instant de deux types:
- Les uns développent le texte "Approches". Il s'agit par exemple de réflexions partant d'un mot et reprenant d'une façon différente les idées déjà exposées dans "Approches".
- Les autres sont des questions sur Approches, telles qu'elles pourraient m'être posées (ces questions seront peut-être ensuite placés sur une autre page).

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Dieu

Autant le chrétien peut, dans sa vie spirituelle, parler à Dieu et être convaincu de sa présence, autant il est impossible à l'homme, de par sa nature limitée, de connaître et comprendre réellement "qui est Dieu", ou "ce qu'il est"; pas plus qu'une amibe ne peut comprendre la théorie de la relativité.

Les chrétiens considèrent habituellement que la façon dont la Bible parle de Dieu vaut description de ce qu'il est, et même de sa structure interne (d'où par exemple des affirmations comme quoi l'Esprit serait l'amour qui relie le Père et le Fils).
Si on pense au contraire que la Bible nous rapporte des faits situés dans le temps, et la façon dont les hommes de l'époque de Jésus ont compris sa présence et son message, alors on peut prendre un peu de recul, et admettre que nous ne savons pratiquement rien sur la structure réelle de l'au-delà. Je dis bien sa structure; car par contre nous sommes convaincus que Jésus est présent dans cet au-delà (au-delà qui est présent autour de nous, et auquel nous participerons après la mort), et que l'amour qu'il nous a montré et enseigné est une réalité fondamentale, tant de notre vie actuelle – avec l'appui de Jésus et de son Esprit –, que de notre vie future après la mort.

C'est tout ce que nous savons: c'est à la fois beaucoup (car cela permet à notre vie de chrétien de s'épanouir jusqu'à la sainteté), et c'est très peu.

Qui nous dit par exemple que l'au-delà n'est pas constitué d'êtres supérieurs, eux-mêmes très inférieurs à d'autres réalités spirituelles qui à leur tour les guident et les dépassent?
Il ne s'agit pas de faire de la science fiction, et ce que je viens de dire n'est qu'un exemple.
Ce que je veux affirmer est qu'il y a beaucoup de possibilités diverses concernant l'au-delà. En parler trop précisement, c'est risquer d'affirmer plus qu'il n'est certain, et plus qu'il n'est souhaitable si l'on veut s'adresser en vérité aux hommes d'aujourd'hui.
Il faut leur dire ce dont nous sommes convaincus (Jésus, l'amour, la vie dans l'au-delà); et admettre que le reste, nous ne le savons pas.

Cette démarche est en quelque sorte scientifique.
Elle a aussi – mais ce n'est pas son but premier - l'avantage de clarifier le dialogue avec les autres courants spirituels, notamment avec le bouddhisme. Au lieu d'énoncer toute une série de détails pas vraiment certains, on peut ainsi se concentrer sur l'essentiel, et s'enrichir mutuellement.

Ce dont il s'agit, c'est de penser le christianisme en vérité, pour le XXI° siècle.
      22.07.08 - Commenter sur le blog

 

Purgatoire?

Si l'on s'exprime dans le langage catholique habituel, le purgatoire est une évidence (cf mon texte sur "le salut"): il est vraisemblable qu'après notre mort nous ne serons pas immédiatement au niveau du parfait amour, de la vie complète en Dieu.
Par contre si on se place dans l'optique où "après la mort, les travaux continuent", la notion de purgatoire perd son sens: nous continuons à monter vers Dieu, mais cela ne correspond pas forcément à ce qu'implique la notion de "purgatoire" (purification, presque punition, avant d'accéder à la "vision béatifique"): c'est peut-être une vie analogue à la nôtre, à un niveau supérieur, avec des enjeux de vie et de mort.
   25 05 11 - Commenter sur le blog

 

"Saints"? "canonisation?"

Le mot "canonisation" fait partie d'un vocabulaire à usage interne. "Proclamer quelqu'un saint" serait suffisant. Pour canoniser, on vérifie "l'héroïcité des vertus" et on demande un miracle; il semble que pour Jean-Paul II en fait il n'y avait pas de miracle au sens reconnu par l'Eglise, le cas de la religieuse française ne remplissant pas les critères...; et je reconnais que Jean-Paul II a eu un courage héroïque pour la fin de sa vie, mais peut-être n'est-ce pas le cas de tous les saints.
Pourquoi désigne-t-on des personnes comme saint(e)s? Pour donner, je pense, des modèles aux chrétiens, et c'est une bonne chose. Cela dit, l'Eglise reconnaît qu'il y a sûrement d'autres saints, non "canonisés", et dont la sainteté est connue de Dieu seul: peut-être des moines, mais aussi, pourquoi pas, des mères de famille.
Pourquoi prie-t-on les saints, et demande-t-on leur "intercession". Et les saints sont-ils, après la mort, "au ciel", et non avec les autres hommes? Je vois mal Dieu faire deux catégories dans l'au-delà, en fonction de ce qui est décidé par l'Eglise. Comme si les uns avaient "réussi l'examen" et les autres pas, ce qui n'est pas du tout ma conception de la vie sur terre, montée dans l'amour, chacun selon son chemin.
Il me semble que l'on peut s'adresser à toute personne déjà morte, et parler avec elle comme on parle avec une personne vivante; prier avec elle. Je ne demande pas l'intercession d'une personne vivante, et la notion même d'intercession me semble peu en ligne avec l'évangile ("je vous appelle mes amis": nous sommes tous amis du Christ).
Pour moi, parler de "prier Marie" (par exemple) est un raccourci, pour dire que l'on s'adresse à elle, et que l'on prie avec elle; et qu'elle nous aide à progresser, comme d'autres chrétiens vivants peuvent aussi le faire.
   25 05 11 - Commenter sur le blog - Un commentaire

 


 

Questions

Les questions et réponses proposées ici n'ont aucun caractère polémique; au contraire il s'agit pour moi, calmement, en essayant de répondre à des questions qui pourraient m'être posées au sujet "d'Approches", d'approfondir ma recherche. Je m'exprime spontanément: ce que je dis demandera sans doute à être affiné.

 

Pourquoi si peu de réactions à ce travail?

- La première raison est bien entendu le caractère relativement "confidentiel" de ce site, au moins pour l'instant. Et ceci à la fois parce que je souhaite avoir le temps d'approfondir calmement mes idées, et parce que je me refuse à lancer sur la place publique une sorte de "brûlot" qui conduirait à des querelles, alors qu'il s'agit de chercher comment aimer en vérité.
Mais si je cherche à comprendre à quoi tient l'absence apparent d'intérêt pour ces réflexions d'un certain nombre de gens à qui je l'ai communiqué, il me semble repérer plusieurs raisons.

- Certains ne comprennent sans doute tout simplement pas, ou encore ne voient pas l'intérêt de ces réflexions; d'autres, pire, dont un théologien connu, comprennent complètement à l'envers, et me reprochent de démolir sans rien proposer à la place - ce qui est bien loin de ma démarche: d'où l'intérêt que je prenne le temps de bien développer ma pensée avant de la mettre réellement "sur la place publique".

- D'autres, sans doute, seraient trop remis en cause s'ils acceptaient d'entrer dans ma démarche: leur façon de croire, leur investissement affectif dans une certaine perception du christianisme, leur rendent difficile d'accepter ma perspective centrée sur les faits et non d'abord sur les textes; sur ce que nous pouvons comprendre aujourd'hui de ce qu'est un amour comme le Christ nous l'a montré, plutôt que sur des notions traditionnelles telles que la grâce, le salut, etc.

- Je voudrais espérer qu'il existe une dernière catégorie, analogue sans doute au "Grand inquisiteur" de Dostoievski, qui me dirait "Vous avez raison sans doute, mais cela remettrait trop en cause l'Eglise".
Et ils ont bien sûr raison: des idées aussi révolutionnaires que celles que je propose risquent d'être mal comprises, de conduire à des excès de tout genre, s'il n'y a pas au centre l'amour et la foi.
      31.08.09 - Commenter sur le blog

 

S'agit-il de "reconstruire" le christianisme?

Ce n'est pas le christianisme qui est en cause, mais la façon de l'exprimer, et c'est elle qu'il faudrait en effet reconstruire.
Le christianisme est l'amour tel que Jésus nous l'a montré, basé sur la foi c'est à dire sur une relation personnelle de plus en plus confiante avec Dieu. Comment pourrait-on imaginer de modifier cela, qui donne sa force à la vie de tous les chrétiens?

Par contre la façon d'exprimer le christianisme est très diverse, entre les confessions chrétiennes, et aussi entre les époques. L'oecuménisme est une reconnaissance de la diversité possible d'expression de la foi. Peut-être nous manque-t-il la même acceptation de la différence dans le temps: pourtant elle apparaît déjà au sein du nouveau testament, où la première épître aux Thessaloniciens (4,15: "d'après une parole du Seigneur" !) attend le retour imminent du Christ, tandis que la deuxième lettre de Saint Pierre est amenée à dire (3,8) que "pour le Seigneur .. mille ans sont comme un jour" et donc qu'il ne faut pas dire que le Seigneur tarde à venir...

Il ne s'agit donc pas de "reconstruire", mais bien de poursuivre, adaptée à notre époque, une réflexion sur les façons possibles d'exprimer notre foi.
      31.08.09 - Commenter sur le blog

 

Début d'un "lexique"

Voir sur cette page.

"Repenser le christianisme?"

(Une présentation possible de mes réflexions)

S'ouvrir à l'amour et à l'au-delà, tel est le sens du christianisme.
Le Christ est vraiment apparu à ses disciples après sa mort; et ils ont vraiment reçu la force de l'esprit pour en témoigner. Mais ils ont, bien naturellement, interprété ce qu'ils ont vécu selon les schémas de pensée qui étaient les leurs: sacrifice, péché originel, etc.
Vingt siècles plus tard, et à la lumière de toute la réflexion chrétienne, il est possible de penser le christianisme différemment, sans changer l'essentiel: la relation à un Dieu d'amour.
    10.10.09 - Commenter sur le blog

 

Image de nuages extraite d'une photo de Roland Trenzel