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Christianisme > Général > Spiritualité > Péché, défauts

Qu'est-ce que le péché?

Le péché, c'est l'absence d'amour. Et c'est ce qui va contre l'amour.
On ne perçoit bien ce qu'est le péché que quand on a découvert ce qu'est l'amour auquel Jésus nous invite.
On comprend alors que cet amour est bon, qu'il est la meilleure chose qui puisse arriver aux hommes; et combien nos actes sont éloignés de cet amour.
Prendre conscience de son péché, c'est réaliser peu à peu à quel point nous sommes limités, remplis de défauts, et dominés par des passions; n'aimant pas comme il est possible d'aimer.
Plus nous aimons, plus nous devenons sensibles à cette distance entre nos pauvres actes et l'immensité de l'amour dans lequel Dieu nous invite à entrer.

Il ne s'agit pas de "reconnaître que nous n'avons pas toujours été à la hauteur", comme le disait l'autre jour un prêtre; mais d'accepter la distance entre notre pauvre petit comportement, qui essaie de faire ce qu'il pense bien, et la beauté de l'amour dans lequel nous sommes invités à nous avancer jour après jour, et qui s'ouvre à nous si nous nous appuyons sur Dieu et nous laissons guider intérieurement par l'Esprit.

Il ne s'agit pas principalement de faire une liste de ses péchés, comme si les péchés étaient d'abord des actes bien précis ("je me suis mis en colère", "j'ai dit non à quelqu'un alors que j'aurais pu lui dire oui", etc.). Une démarche confiante entre les mains de Dieu est l'essentiel: "Je sais, Seigneur, que je n'aime pas beaucoup: je me remets entre tes mains".

Entrer lentement dans l'amitié avec le Seigneur est préférable à toute attitude crispée.
Apprendre à nous réjouir (voir "Puissance de la louange"). A nous détendre.
A nous connaître nous mêmes et à nous accepter tels que nous sommes!

A aimer que le Seigneur mette peu à peu son amour en nous!
      3.10.10 - Commenter sur le blog

Voir aussi: A propos du péché et de l'humilité - Péché - Blessé, et bête - Zut, un péché sur ma veste !

"La résolution du jour"

On a tous nos "petits" défauts: je veux dire, ceux qui énervent les autres; pas ceux auxquels nous pensons spontanément.
Une idée que l'on peut appliquer de temps en temps est, pendant une journée, de s'efforcer d'éviter un certain défaut: d'être plus conscient qu'on l'a, et peut-être de tomber un peu moins souvent dedans...
      16.07.11 - Commenter sur le blog

L'autre, à qui j'en veux

- Il m'a fait mal, mais j'ai moi aussi beaucoup de défauts.
- C'est à cause de ses qualités qu'il a ces défauts.

Exemple de résolution de Carême

- Respecter les limites de vitesse sur la route
  (une façon de maîtriser sa propre violence).

Un péché prioritaire à combattre?

Parfois il est possible de repérer un péché que l'on fait assez souvent, par exemple plusieurs fois par jour ou par semaine; et on peut choisir d'en faire un des péchés prioritaires à combattre.
Une méthode pour cela peut être d'avoir une feuille de papier, ou une page de carnet, sur laquelle on ajoutera un simple bâton chaque fois que l'on a fait ce péché...

Tu commenceras par le respect..

C'est le titre d'un très beau texte de Maurice Bellet. André Comte-Sponville, lui, dans le "Petit traité des grandes vertus", commence par la politesse, dont il dit que ce n'est "pas encore une vertu" mais qu'elle est la première étape vers la vertu.
Nous péchons souvent dans ces domaines.

Attitudes inconscientes...

Le péché, absence d'amour, n'est pas forcément conscient (je suis ici en désaccord avec beaucoup d'examens de conscience traditionnels).
Si, au fond de moi même, il y a des gens que j'aime moins ou que je n'aime pas, cela pourra se traduire par des lapsus, des gestes ou des mots dont je ne m'apercevrai pas...
Le confier au Seigneur!

La maladresse est-elle un péché?

Si je suis maladroit avec quelqu'un, et le blesse.. N'est-ce pas une attitude imparfaite, une insuffisance d'amour? Un manque de sensibilité...
Eh oui, progresser dans l'amour, c'est détecter peu à peu les immenses domaines où nous avons des progrès à faire!
Pour moi, le péché, c'est tout cela ! C'est tout ce qui me sépare de l'amour tel que Jésus nous invite à le développer en nous.

Non pas en se décourageant, mais en se remettant entre les mains du Seigneur; en se confiant en son Esprit.
Il sait comment nous sommes et "ne nous en veut pas" ;-)
Il nous transforme chaque jour si nous le laissons faire!

  1.06.14 - Commenter sur le blog

"Le péché, tapi à ta porte, te désire; mais toi, domine-le."
        (Genèse 4,7)

Défaut ou péché?

Il s'agit d'aimer

Début d'un "examen de conscience"

On trouvera ci-dessous, en vrac, des affirmations et des questions dont certaines sont ironiques ou impertinentes: une façon de commencer un examen de conscience dans la douceur, et de s'y habituer...
A compléter! A poursuivre!

"J'ai peut-être fait du mal aux autres, mais je ne m'en souviens pas..."
(Eux s'en souviennent sans doute!)

"Des défauts, moi? Oui, sûrement! Mais cela ne m'empêche pas d'aimer les autres!"

"Les péchés des autres sont graves; les miens ne le sont pas."

"D'accord j'ai des défauts: mais les autres aussi!"

 

Est-ce que je prie pour ceux que je n'aime pas?

Est-ce que l'autre, que je n'aime pas, n'a pas aussi une petite qualité?

 

Il y a en moi des petits "tiroirs" que je ferme soigneusement et qui sont dans l'obscurité: c'est ce que je me cache à moi-même; des défauts ou de mauvaises habitudes; des comportements qui ne sont pas vraiment ce que le Seigneur attend de moi.

 

Y a-t-il en moi des comportements, des choses que je pourrais changer? Que je voudrais changer?

Je me crois peut-être gentil, ou généreux, etc. Est-ce que je le suis vraiment?

Est-ce que quelquefois je m'énerve? (impatiences...)

Est-ce qu'aujourd'hui j'ai fait quelque chose que j'aurais dû ne pas faire?

 

Si je suis père ou mère, avec des enfants à domicile:
- "Mon père est toujours pressé; jamais il ne prend le temps d'être tranquillement un quart d'heure avec moi."
- "Ma mère fait toujours des reproches et donne des ordres - pas de compliments; et on ne peut pas être détendu avec elle."

 

S'il y avait dans mon enfance des défauts que l'on me reprochait, est-ce que je suis sûr de ne plus les avoir?

Est-ce que, honnêtement, je ne vais pas quelquefois un peu trop vite en voiture, par rapport à des enfants ou autres usagers qui pourraient surgir brusquement?

 

- "Seigneur, fais-moi voir mon péché"


      25.09.10 - Commenter sur le blog

Péché par pensée et "pré-péché"

Parmi les péchés, le Je confesse à Dieu mentionne les "péchés par pensée".
Pourtant il est clair qu'on ne peut pas s'empêcher d'avoir des pensées ou sentiments spontanés qui ne sont pas toujours conformes à l'amour...
Alors, où commence le péché?
Il m'est venu à l'idée d'inventer la catégorie de "pré-péché", qui pourra peut-être aider certains à approfondir leur réflexion.

Etant l'autre jour à une messe hors de ma paroisse, j'ai été tellement mécontent du comportement de la personne qui animait les chants, que dans ma tête, après la messe, la phrase suivante passait et repassait: "Je ne l'aime pas, ce type".
Je n'ai pas cherché à refouler cette pensée, car refouler n'aide pas à progresser.
Au contraire j'ai cherché à accepter le fait que j'avais ce sentiment en moi, et à attendre qu'il se calme. Et dès lors, il y avait aussi en moi l'idée que je voulais arriver à une attitude chrétienne, et donc arriver à ne plus penser à cet homme de cette façon: ce que j'ai fait peu à peu en cherchant à analyser pourquoi j'avais en moi ces sentiments, et en n'y attachant pas une importance excessive - ce qui permet qu'ils s'estompent peu à peu.

J'ai donné à ce genre d'état intérieur le nom de "pré-péché": il y a en nous, en permanence, d'innombrables pulsions, qui sont notre base psychologique et qui assez largement nous dirigent. Lorsqu'elles conduisent à des attitudes comme celle que je viens de décrire ci-dessus pour moi, ce n'est pas encore un péché, mais cela peut le devenir si, au lieu de "juger" (évaluer) cette attitude et de me distancier d'elle, je l'accepte et l'intègre dans mes convictions, mes habitudes de pensée.
Découvrir et purifier ces pulsions est un travail spirituel et psychologique qui dure toute la vie.

Le péché par pensée existe donc lorsqu'on a intérieurement, de façon habituelle et acceptée, des pensées non conformes à l'amour.
Peut-être est-ce le cas du prophète Jonas, à la fin du récit, quand il dit à Dieu: "J'ai bien raison d'être en colère".

Qu'en pensent les lecteurs de ce site?

Complément le 10.05.14: Une bonne chose à faire, face à un pré-péché qui nous envahit ("furieux contre quelqu'un", etc.), c'est de demander à Dieu de nous aider... Tout simplement !
   25 01 11 - Commenter sur le blog.

 

"Défauts capitaux"

Les "péchés capitaux" sont l'orgueil, la jalousie, la colère, l'avarice, la gourmandise, la luxure et la paresse. Un livre de Pascal Ide (Mame 2002) en propose une approche concrète et non dénuée d'humour.
Bien que je ne partage pas certains des points de vue de l'auteur, j'ai trouvé ce livre très utile pour découvrir ce que j'avais tendance à appeler plutôt mes défauts, et pour essayer de m'en corriger.

Tant que l'on raisonne en termes "d'actes peccamineux" volontaires, on passe facilement par dessus tel ou tel défaut que l'on a, en l'attribuant à notre personnalité, notre façon d'être.
Mais si l'on regarde en détail comment, par exemple, peut se manifester la colère, ou l'orgueil, etc., on est bien obligé de reconnaître qu'une grande marge de progrès est possible pour notre comportement!
On appelait cela des défauts, ou des aspects de notre personnalité, et on vivait avec. Si on les regarde de plus près, on voit qu'ils sont contraires à l'amour: qu'ils nous empêchent d'aimer davantage.

J'aime continuer à les appeler des défauts - ce sont des imperfections et nous en avons tous. Mais les examiner et voir comment ils peuvent nous pourrir la vie est salutaire (c'est bien un cas où le mot "salut" est approprié!)
Les exemples nombreux et souvent amusants donnés par Pascal Ide peuvent nous donner matière à réflexion...
... et à examen de conscience!

J'ajoute qu'au delà même de nos défauts, la structure de notre personnalité (besoins, peurs etc.) nous conduit à des comportements dont il est bon de prendre peu à peu conscience, pour entrer encore plus dans l'amour.

A noter: le mensonge, et l'égoïsme, ne sont pas dans la liste des péchés capitaux! Je n'ai pas trouvé sur Internet d'explication à ce qui est au moins une bizarrerie..., inspirée par "le père du mensonge"? (Jn 8,44)
Il est vrai que l'on peut mentir par orgueil, par avarice, etc. !
  25.09.10 - Commenter sur le blog

Jugements, et péchés!

Il m'est venu tout à l'heure une drôle d'idée: que pour progresser spirituellement, et repérer certains de mes péchés, il peut être bon par moments de me demander, en pensant aux gens que je vois ou que je rencontre, qui j'aime le moins.

Est-ce celui qui est là bas, et que je trouve *** (ici un commentaire négatif); est-ce celle-là, que parfois je trouve *** (idem ici un commentaire); etc.
Et je me rends compte que ces jugements sont liés à mes péchés, : l'orgueil (mépris); la brutalité ("efficacité?"); le manque de nuances en moi, etc. Ou à des peurs, qui sont aussi des manques d'amour.

Donc il est bon de choisir d'aimer en priorité ceux-là même qui créent en moi des réactions qui me révèlent mes péchés!
Et je repense à la chère petite Thérèse, avec la vieille religieuse qu'elle ne pouvait pas supporter! Il ne s'agit pas de sourire (hypocrisie?), mais bien de changer son coeur.
  07.03.12 - Commenter sur le blog

A prioris

Nous avons - en tout cas j'ai, moi - des "a prioris": par exemple par rapport à certaines personnes que l'on voit à l'occasion, sans vraiment leur avoir parlé.
Il est bon d'en prendre conscience: telle personne, dont j'ai tendance à croire qu'elle est ceci ou cela, est en fait sans doute bien différente. Je me base sur sa mine, je la classe dans une catégorie!

Bien utile, la chasse aux a prioris ! :-)

Spontanéité

Parfois on peut être tenté, parce qu'on a repéré une attitude intérieure insatisfaisante que l'on a, de se tendre, de chercher à trop se contrôler.
Mais ce n'est pas par le contrôle que l'on arrivera le mieux à s'améliorer: c'est en se tournant vers Dieu et en lui confiant la situation; c'est par la prière, donc, y compris par la " louange paradoxale " de type Carothers: "Merci, Seigneur, pour cette attitude intérieure que j'ai; je te la confie"; et c'est tout! C'est le Seigneur ensuite qui fera le travail. C'est donc la détente, dans la relation à Dieu, qu'il faut choisir!
(Voir: Demander au Seigneur de changer)
  9.03.12 - Commenter sur le blog

 

Image de nuages extraite d'une photo de Roland Trenzel