J’ai eu la chance d’entendre il y a quelques mois le père Philippe Bacq parler de ce qu’il appelle une « pastorale d’engendrement ». Cela m’a paru aussitôt essentiel, tellement cela renouvelle la vision que nous avons du rôle du chrétien et de l’Eglise.
J’ai mis sur mon site un extrait d’une de ses conférences, et je vous en recommande vivement la lecture.
De quoi s’agit-il? « D’une manière d’être en relation, et d’une manière d’agir, inspirées par l’Evangile »…
Jésus n’a pas cherché à faire de tous les hommes des disciples. Et les béatitudes, comme le « jugement dernier » (Mt 25) montrent que tous ceux qui cherchent à vivre en faisant le bien sont fils et filles de Dieu.
Il s’agit donc d’abord d’apprendre à regarder l’action de Dieu présente dans la vie des personnes qui cherchent à vivre de cette manière. Philippe Bacq les appelle les hommes et femmes du Royaume!
« Par leurs convictions, elles sont parfois très loin de nous. Elles portent pourtant dans leur vie la présence de Dieu, la présence du Christ. Un jour, l’occasion peut se présenter de la leur révéler, de leur montrer combien leur vie est précieuse aux yeux de Dieu. »
Philippe Bacq nous invite à agir « comme un semeur », et notamment à proposer largement l’évangile.
« C’est toute la différence entre efficacité et fécondité. Dans une pastorale qui se veut efficace nous avons tendance à déterminer des passages obligés pour être sûrs d’arriver à un « produit fini » prédéterminé à l’avance.
Dans une attitude de foi, qui attend la fécondité de ce que nous semons de la main de Dieu, nous savons que ce que nous récoltons est toujours différent de la semence jetée en terre.
Donc, semer de petites réalisations symboliques, là où c’est possible. »
Lire le texte « Une pastorale d’engendrement « .