L’iPad… oui, mais pour quoi faire?

L’iPad est un objet agréable et ludique, beaucoup plus léger qu’un portable. J’en ai acheté un il y a deux mois pour découvrir ce nouveau type d’objet, et l’expérience en vaut la peine. Mais je n’en ai pas encore fait le tour, et ne peux même pas dire si, une fois la découverte passée, il me sera utile de façon habituelle !

Il est pratique. Et comme on peut faire avec lui certaines des choses que l’on fait avec un ordinateur, on s’y habitue et on s’assied dans un fauteuil ou on s’allonge, au lieu d’être assis devant son écran.
L’autre « plus » par rapport à un ordinateur, c’est l’écran tactile. Les gestes sont plus petits qu’avec une souris, et la rapidité de réaction de la machine ajoute de l’agrément. On en prend l’habitude, et je me suis surpris à approcher le doigt de l’écran du Mac!
Par contre la lecture sur l’écran est plus fatigante qu’avec un écran classique; il y a trop de reflets – on se voit d’ailleurs dedans, et ils se déplacent car on ne tient pas l’objet complètement immobile.

Comme tout débutant avec l’iPad, j’ai téléchargé des quantités d’applications gratuites, et quelques unes payantes. La plupart sont maintenant « dans un coin » de l’Ipad; je ne m’en sers pas.
Cela dit, et c’est encore un point intéressant, les applications (« apps ») sont beaucoup moins chères que sur ordinateur: le prix est souvent inférieur à un euro, et il y en a énormément de gratuites: on est comme un gosse qui pourrrait prendre tout ce qu’il veut dans un magasin de jouets, comme un boulimique devant un buffet très abondant… Et il en sort de nouvelles tous les jours!
L’une des raisons est que beaucoup de livres (Bible, oeuvres d’Aristote, guides touristiques etc.) sont proposées sous forme d’apps, au lieu de prendre place au sein d’une des applications de lecture telles que iBooks. L’iPad permet d’avoir au maximum 220 applications (11 écrans de 20), et j’en suis à 170… On peut cependant enlever de l’iPad les applications dont on se sert le moins; elles sont alors stockées sur iTunes et on pourra les réinstaller quand on voudra.

Y a-t-il des applications pour lesquelles l’iPad est mieux que le Mac? Difficile à dire. J’ai rencontré un cas assez net, une application d’apprentissage de langues (de Declan Software) qui existe aussi sur Mac et PC: l’écran tactile apporte un vrai plus. J’utilise également une petite application permettant d’écrire des notes de réflexion (« Simplenote »). L’application de Météo-France aussi est pratique. Et les cartes de géographie sont agréables à consulter, grâce à la possibilité d’agrandir en écartant simplement les doigts.

Inversement beaucoup d’applications sont assez sommaires… Ainsi Safari ne comprend pas, entre autres, de recherche au sein d’une page web. Heureusement il y a d’autres navigateurs concurrents que l’on peut installer (p.ex. Opera). Les applications de lecture de livres (iBooks, Kindle, etc.) ne comprennent guère de rangement en catégories. J’utilise le plus souvent GoodReader, en convertissant si nécessaire les livres avec Stanza sur mon Mac. On ne trouvera pas de véritable équivalent de Word (sauf en achetant « Pages », mais l’exportation de ses fichiers à partir de l’iPad est un vrai calvaire, rédhibitoire si on en croit les commentaires sur iTunes): tout au plus pourra-t-on, avec certaines apps, réaliser des mises en page simples.
Il faut découvrir peu à peu les applications utiles qui complètent la panoplie initiale fournie: ainsi « Transfer », qui permet de créer des albums photo si l’on ne souhaite pas synchroniser avec iPhoto.
Les mots de passe ne sont pas protégés; pour ma part je ne les fais pas mémoriser par l’iPad, si facile à voler.
La frappe est assez agréable et rapide une fois quelques trucs – pas évidents – bien acquis.

L’iPad a un « fil à la patte » (je parle du modèle sans puce 3G): il a besoin d’une connexion wi-fi et d’un ordinateur, un vrai, pour démarrer la première fois, et c’est aussi par câble que se font un certain nombre de synchronisations. Je vous conseille d’acheter un deuxième câble pour recharger la batterie (sur prise de courant) : contrairement à certains utilisateurs je ne suis pas impressionné par la durée de vie de la batterie, et la recharge tous les jours.
Je vous conseille surtout vivement d’acheter la « housse » vendue par Apple: sinon l’iPad glisse entre les mains et on a toujours peur de le laisser tomber; avec la housse l’iPad est au contraire très agréable à transporter.

En résumé, je voulais comprendre et explorer à fond dans quelle mesure l’iPad est ou non « l’ordinateur de demain », et aussi dans quelle mesure il est possible de l’intégrer dans une sorte « d’écosystème » avec mes autres instruments électroniques (Mac et Palm).
J’en suis encore à explorer les possibilités, pas toujours clairement indiquées, des divers logiciels…

Mais aussi à m’amuser: car l’iPad est extrêmement ludique; et par exemple une application complètement inutile comme « Tom le chat » continue à nous faire rire!

Il y a des professionnels, du dessin et de la musique notamment, qui ont fait de l’iPad un instrument de travail quotidien. Et il est sûr que la rapidité d’accès à un nombre très vaste de sujets différents (« Que dit le verset 3.7 du Coran ? », « Où se trouve Uzès? » etc.) rend l’objet, lâchons le mot, presque indispensable, et en tout cas bien pratique.

Peut-on comparer au Kindle d’Amazon? L’iPad est beaucoup plus beau, et plus polyvalent. Mais, comme indiqué dans mon billet précédent, le Kindle a plusieurs supériorités: sa légèreté, son écran sans reflet, sa longue autonomie, sa connexion internet gratuite; et c’est un objet que l’on peut facilement transporter dans sa poche. Et puis il est beaucoup moins cher.

Je n’ai pas parlé de l’iPad « 3G », ne l’ayant pas expérimenté. Les usages sont alors plus larges, puisque l’on peut notamment consulter son courrier loin de chez soi. Mais que vaut la connexion Internet, dans des lieux comme la station de montagne où je suis actuellement? Un ami – qui a une clef 3G pour son ordinateur – me dit qu’ici elle ne fonctionne pas (alors que la liaison du Kindle est bonne). Et puis c’est très cher.

Au total je vois quand même l’iPad comme un objet extraordinaire, bien que je ne sache pas vraiment ce que j’en ferai, à part le consulter occasionnellement à cause de sa rapidité, ou l’emporter pour lire, assis ou allongé, les derniers fils RSS…
C’est un peu un « outil universel », que l’on aurait sans cesse chez soi sous la main.

26.08.10 – Outil pas si universel: l’iPad est certes facile à emporter en réunion, mais on ne peut ni y mettre facilement un dossier contenant plusieurs centaines de fichiers (c’est faisable par Dropbox et GoodReader, mais pas très commode), ni recevoir une copie des fichiers des autres participants (faisable aussi, mais à condition que les autres participants installent un des logiciels de transfert compatibles avec l’iPad…) .

Côté positif: l’iPad permet de diffuser de la musique, sans écouteurs, où on veut.

Additif le 18.12.10 – Dans Safari, la recherche au sein d’une page se fait par la case de recherche sur le web, qui comporte cette option.
Additif le 25.2.11 – Opera est le seul (parmi 7 navigateurs essayés yc Safari) à permettre d’accéder à certains forums.

Additif le 18.4.11 – Depuis que la Fnac a lancé son FnacBook et surtout l’application correspondante pour iPad et iPhone, c’est à la Fnac que l’on trouve le plus grand nombre de nouveautés françaises téléchargeables. La Fnac prend ainsi, pour les livres récents, la place qu’Amazon n’a que pour les livres en anglais. L’aide de la Fnac est en partie erronée: une fois un livre acheté (à partir de l’ordinateur de bureau, c’est plus simple) il apparaît automatiquement dans l’application iPad (ou iPhone). Seule contrainte: il est en fait « lu à distance » c’est à dire accessible seulement quand on a une connexion.

27.4.11 – Pour éviter les spams, sur iPad comme sur iPhone, une très bonne solution est de passer ses comptes en IMAP au lieu de POP et d’utiliser (sous Mac) le plugin SpamSieve pour Mail: payant, mais beaucoup plus efficace que le filtre de Mail.

20.5.11 – iPad: deux applis pour s’informer.

3 réflexions sur « L’iPad… oui, mais pour quoi faire? »

  1. Louis JACOB

    – L.J. apprécie la clarté des commentaires, critiques et appréciations non commerciales. Nravo.
    – Va soumettre ce texte à son ami de chez Apple.

    – Ne s’est pas encore penché sur ce joujou, faute de savoir à quoi il peut lui être plus utile qu’un simple Macbook d’occase dont il rêvait ?

  2. Ph.Lestang Auteur de l’article

    Bonjour Louis!
    L’iPad ne remplace certainement pas un vrai Mac.
    Je confirme que c’est plus pour moi un gadget de « dépannage », facile à transporter… mais moins que le Kindle !!

  3. Ph.Lestang Auteur de l’article

    La nouvelle version de iOS augmente de façon presque illimitée le nombre d’icones (et donc d’applications) qu’il est possible d’avoir, en créant des sortes de tiroirs permettant de regrouper jusqu’à 20 applications en une seule icone.

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