Archives par étiquette : amour

Un texte pour les non croyants « ouverts »

Je viens de rédiger et de mettre en ligne un texte de présentation du christianisme destiné à des personnes non-croyantes « ouvertes », c’est à dire n’ayant ni hostilité ni blocage.
Depuis toujours j’ai le souci de formuler le christianisme d’une façon compréhensible par les hommes de notre époque, mais je n’avais jamais essayé d’expliquer par exemple la prière ou l’eucharistie.
Ainsi pour la prière j’évite de parler de « dialogue avec Dieu », qui ne correspond pas strictement à la situation habituelle du chrétien. Pour la vie après la mort je m’efforce de ne pas en dire plus que ce qui ne peut guère être discuté. Etc.
Le point de vue des non-chrétiens comme des chrétiens m’intéresse, tant sur ce qui est déjà rédigé que sur ce qui, d’après vous, devrait être ajouté ou développé.
Lire: A un ami « ouvert ».

« Sauvés? »

Je viens de faire ce jeudi 25 mars un exposé sur le salut, qui est en ligne en http://www.plestang.com/salut.php.

Le titre initial de l’exposé était « Sauvés? », volontairement large: sommes-nous sauvés? Tous les hommes sont-ils sauvés? Je l’ai remplacé, pour la mise en ligne, par « Le salut, c’est d’aimer! ».

Le sous-titre de l’exposé était « Entrons dans l’amour », marquant bien l’intention principale: inviter les chrétiens (et tous les hommes..) à vivre déjà le salut, en entrant dans l’amour de Dieu, avec son aide. L’amour de Dieu étant d’abord l’amour mutuel: développer des relations vraies, des relations d’amour, avec tous les hommes.

Les quatre parties évoquent successivement:
– Les hommes ont-ils besoin de salut?
– Quel est ce salut que Dieu nous propose?
– Vivons dès aujourd’hui ce salut.
– Et après la mort?

Voir le texte en http://www.plestang.com/salut.php.

Ouverture, et recherche

(Ce billet ouvre ce qui sera peut-être une nouvelle série: « réflexions »).

Dans un récent billet (en), John Allen évoque des tensions au sein de l’université catholique de Dallas entre des catholiques « identitaires » et d’autres que l’on pourrait décrire comme plus libéraux.

Une représentante de la première tendance s’exprime ainsi: « Nous voulons dire les choses avec clarté et fidélité ».
Je laisse ici de côté la question de la fidélité (i.e. aux enseignements pontificaux). En ce qui concerne la clarté, je n’ai bien entendu rien contre elle.

Mais la question est de savoir: si le christianisme consiste d’abord à « dire » des choses, ou bien à vivre en relation avec Dieu et à aimer; et si les concepts et mots du christianisme peuvent être considérés comme clairs, et simples.

Des chrétiens que je connais, et que je classerais volontiers comme « identitaires », pensent qu’ils sont ouverts au dialogue. Mais il ne faudrait pas que le dialogue consiste seulement à essayer d’expliquer à l’autre que l’on a raison.

Brian McLaren, dont j’ai parlé à plusieurs reprises sur mon ancien blog, posait ces jours-ci la question suivante (en):
« Est-ce que, lorsqu’on vous présente une nouvelle idée ou proposition, votre réaction est plutôt :
– de vous demander si c’est acceptable par rapport à votre foi ou celle de votre communauté ,
– ou bien de vous demander s’il y a peut-être du vrai dedans, quelque chose qui mérite d’être approfondi? »

Il ne s’agit pas de classer les chrétiens en deux catégories: chacun de nous a, plus ou moins développés, à la fois l’attitude identitaire et l’attitude ouverte: des refus instinctifs et des domaines de recherche; des sujets sur lesquels on pense que l’on « sait », et d’autres où l’on écoute et cherche à comprendre; des personnes ou attitudes qui vous plaisent, et d’autres face auxquelles vous avez plutôt un réflexe de rejet.

Par rapport à ceux qui pensent « dire les choses avec clarté », mon hésitation vient à la fois de la multiplicité du sens des mots et de la fragilité de l’amour.
Derrière les mots, chacun met des choses différentes, voire contradictoires; il s’agit de parler pour être compris, et pour cela de bien comprendre comment raisonne celui à qui l’on parle. Bruna Martinuzzi (en) donne cinq règles pour pratiquer l’empathie, et cite Henry Ford: « S’il y a un secret du succès, il consiste à être capable de comprendre le point de vue de l’autre, et de voir les choses sous son angle aussi bien que sous le vôtre ».
La fragilité de l’amour: Ce n’est pas de vérités abstraites dont il s’agit de parler, comme si on récitait un catéchisme, mais de l’amour qui nous relie à Dieu. Parlons-nous volontiers de notre amour pour notre conjoint? Et comment en parlons-nous? Il y a une fragilité, une sensibilité, dans notre témoignage, et je ne la retrouve pas toujours chez ceux qui semblent asséner des vérités.

Il s’agit aussi de chercher. Tout n’est pas donné par la Bible et par l’enseignement de l’Eglise, qui de plus est souvent imparfait. La recherche est une des des dimensions d’une réflexion spirituelle et intellectuelle équilibrée.

Comprendre et approfondir pourquoi l’autre – et en particulier le non chrétien – pense différemment de vous fait partie d’une bonne réflexion sur la foi.
Et pour comprendre, il faut écouter, et lire. Ecouter et lire donc, non seulement ceux qui partagent votre avis, mais aussi ceux qui ne le partagent pas, et qui ont souvent quelque chose à nous apprendre.

P.S. A propos de la notion de « certitude », voir « Convictions, certitude » , et ensuite « Vérité révélée, vérité évaluée ».

Création d’une association « Les amis d’Etty Hillesum »

Mon ami Jean-Pierre Nave m’informe de la création d’une association « Les amis d’Etty Hillesum »:

« Nous sommes quelques lecteurs passionnés par les écrits d’Etty Hillesum (1914-1943). Nous créons prochainement une association « Les amis d’Etty Hillesum ».

L’assemblée constituante (ouverte à tous) a lieu le mardi 26 janvier, de 14 h à 16 h, au SIDIC, 73 rue Notre Dame des Champs – Paris 6ème

http://www.amisdettyhillesum.fr/

Sur Etty Hillesum voir par exemple cet article:

http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=167

et ce texte:

http://toutregard.blogspot.com/2010/01/prenez-moi-par-la-main-etty-hillesum.html

Un cycle de conférences du CLER

Mon ami Olivier Florant m’informe d’un cycle de rencontres qu’il va animer à Paris. Je me fais un plaisir de diffuser l’information, ayant beaucoup aimé son livre.

« Aimer et durer : la longévité dans l’amour, çà s’organise »

avec Olivier Florant
sexologue, conseiller conjugal et familial, licencié en théologie,
auteur de « Ne gâchez pas votre plaisir, il est sacré »
(Presses de la Renaissance).

Le mercredi 14 octobre 2009, à 20h30 à l’Espace Bernanos, 4, rue du Havre – 75009 Paris, Métro St Lazare
Entrée libre

Renseignements au 01.48.74.87.60

Cette soirée ouvre le nouveau cycle de conférences, les mercredis du CLER Amour et Famille.
Au rythme d’une conférence par mois, sur les thèmes du couple et de la mission de parents, Olivier Florant, le père Denis Sonet, Sophie Martin-Grzybowski et Marie-Laure de Salins interviendront et répondront à vos questions.
A vos agendas pour noter le programme de l’année 2009-2010:
le mercredi 18 novembre :la Fidélité à l’épreuve du temps – le mercredi 9 décembre : Gérer plaisir et désir sexuel – le mercredi 20 janvier : Réconcilier sexualité et spiritualité – le mercredi 10 février : Communiquer en famille – le mercredi 17 mars : Eduquer nos enfants à l’amour – le mercredi 14 avril: Etre parents face au remue-ménage de nos adolescents.

« Neurones intelligents « 

Je me représente parfois la relation « idéale  » entre chrétiens, comme similaire à des interactions entre neurones; mais nous sommes des neurones intelligents, bien-sûr.
Chacun de nous est en contact avec un certain nombre de personnes, reçoit et transmet des informations, et vit autant que possible une authentique relation d’amour avec tous.
C’est ainsi que je comprends le projet de Dieu sur nous: faire de l’ensemble des hommes, dès à présent mais surtout après que chacun ait été « accouché  » dans l’au-delà , une sorte de super-organisme.
Qui ne sera pourtant lui-même qu’une toute petite partie du réel…

Lire le texte « Amibes, et neurones intelligents « .

L’Eglise du Cardinal Martini…

Il y a les catholiques qui pensent que le Pape a toujours raison et que le Vatican ne fait jamais d’erreur. Et puis il y a ceux qui se rappellent qu’il y a eu de mauvais papes (c’est mal de dire cela? ce fut la cause de la Réforme!), et qui pensent que tout n’est pas blanc au Vatican.

Dans le contexte actuel de « problèmes » successifs posés par le Vatican (Mgr Williamson, l’excommunication de Recife, l’affirmation sur le préservatif), cela fait du bien de lire « Le rêve de Jérusalem », du Cardinal Martini, sur lequel je viens d’écrire une note de lecture.

Combien différente serait l’Eglise catholique si Martini avait élu Pape! Pour lui, par exemple, ce qui est important, c’est que les gens pensent au lieu de se laisser pousser par les circonstances: « la question de savoir s’ils sont croyants ou incroyants vient après ». Des jeunes, il veut faire des partenaires égaux: « sont-ils encore disposés à nous critiquer, ou bien s’éloignent-ils en silence? »

Et sur Humanae Vitae! Dans un très beau chapitre sur l’amour, il évoque « le signe de grandeur que ce serait si l’Eglise était capable de reconnaître ses fautes et son manque de lucidité d’hier », en approchant la sexualité et la contraception d’une façon beaucoup plus centrée sur l’amour.

Sans compter le passage où, un peu comme Dostoievski l’évoquait avec son « Grand inquisiteur », il imagine que le Christ, s’il vivait aujourd’hui, « combattrait tous les responsables de l’Eglise » de la même façon que, jadis, les Pharisiens. Par amour.