« Un adepte qui ne pose plus de questions »

Une citation d’Albert Jacquard (dont je ne connais pas la source):
« Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude; il ne peut donc plus participer aux échanges; il perd l’essentiel de sa personne. Il n’est plus qu’un objet prêt à être manipulé. C’est là le péché fondamental des religions: faire des adeptes qui ne posent plus de questions. »

La plupart des « chrétiens intelligents » ne se reconnaîtront pas dans ce texte assez dur – que l’on pourrait d’ailleurs appliquer aussi à d’autres groupes humains, tels que les militants politiques, ou certains athées… (Mais ne s’agit-il pas, là encore, de « communions humaines », selon le joli mot qu’utilise Régis Debray).

Pourtant la critique vise juste, et ne concerne pas que ceux qui sont « sûrs de posséder la vérité »: on peut aussi refuser le dialogue par peur!

« Participer aux échanges », comme dit Albert Jacquard, est en effet une façon de vivre en fraternité avec les autres hommes.
Et être ouvert aux questions fait partie de l’ouverture en général, qui est une des conditions de la vie.

1 réflexion sur « « Un adepte qui ne pose plus de questions » »

  1. Noëlle

    Pour moi « ouverture » est un des mots-clés des relations humaines, et de la relation avec Dieu. C’est ce qui permet l’écoute, la découverte, l’acceptation de l’autre, et ainsi parvient-on à aimer.
    Chacun a sa propre vérité, de par ses racines, son éducation, son vécu.
    Et croire que cette vérité est la seule acceptable conduit en effet au fanatisme, au rejet, à la discorde et à la guerre.

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